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Société de Photographie des Couleurs Le Multicolore N° 3bis
France Version française
Photos by Arnaud Saudax text by PF & AS. From the collection of Arnaud Saudax. Last update 2022-10-22 par Sylvain Halgand.

Manufactured or assembled in France from 1902 to 1902.
Index of rarity in France: Infrequent (among non-specialized garage sales)
Inventory number: 7216

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Chronology of cameras Societe de Photographie des Couleurs 

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Ce Multicolore est une variante du Multicolore N° 3, mais ne porte pas l'identification de la marque. Une fois démonté, on constate que le mécanisme n'est pas marqué Ernemann, contrairement à la dernière variante.
Le mécanisme interne porte le N° 9412, la porte arrière est frappée du N° 57811 M et différentes pièces sont appariées avec le chiffre 4.

Description : Détective semblant très classique, mais de fabrication très soignée, avec un gainage en vrai maroquin et les pièces métalliques nickelées. L'originalité la plus visible est un compteur de plaques qui ressemble à un cadran de montre, émaillé, avec les chiffres de 1 à 12 et une aiguille qui imite l'aiguille des heures et celle des minutes dans le prolongement l'une de l'autre. Le tout protégé par un verre épais, bombé comme un verre de montre. (On retrouve ce compteur dans les Kino Ernemann, Modèles II - 1906.)

Assez curieusement, l'appareil n'est doté que d'un seul viseur clair, pour la position portrait. Sur le côté tribord, deux vis sont prévues pour recevoir un viseur pliant, qui permet le cadrage dans les deux positions. Ce côté comporte aussi le compteur, un niveau à bulle, une clé pour le changement de plaques, le déclencheur qui assume aussi, par rotation, la sélection entre la pose et l'instantané, la fermeture coulissante de la porte arrière, et enfin, une prise pour le déclenchement pneumatique à la poire.

Sur la partie supérieure, on trouve la poignée de transport en cuir, avec deux anneaux qui, selon les catalogues de l'époque, étaient prévus pour accrocher l'appareil au guidon du vélo. Il y a aussi le niveau clair à réticule, un second niveau à bulle et un bouton molleté pour la mise au point, jusqu'à deux mètres.

Sur la façade avant, de haut en bas, on voit le viseur, l'objectif et son bouchon, un bouton commandant un frein à friction de l'obturateur pour modifier la vitesse, une clé pour l'armement et enfin un sélecteur comportant une flèche qui peut occuper les positions Ouvert, Violet, Vert et Orangé. Sur la monture de l'objectif, on a les inscriptions : "Rectiligne extr. rap. Colmont", et les indications du diaphragme, qui se manœuvre par deux petites oreilles, 16, 12, 9, 5, 3, le 3 correspondant au plus grand diaphragme. Les vitesses ne sont pas étalonnées, ce qui est quasi impossible avec un frein à friction.

Utilisation : L'appareil permet de faire du N & B de façon tout à fait ordinaire, comme n'importe quel détective de l'époque, nous n'en dirons pas plus.

Mais il permet surtout d'obtenir des photos en couleur par le procédé trichrome. (A condition toutefois de disposer des fournitures nécessaires, ce qui n'est plus le cas de nos jours...)

Pour faire de la couleur, il faut déjà disposer d'un pied très stable, et positionner l'appareil en mode portrait, seule position qui permette l'escamotage des plaques. Ensuite, s'assurer qu'il reste au moins trois plaques vierges dans le magasin. Puis armer l'obturateur, et seulement à ce moment tourner le déclencheur vers l'indication P. Positionner le sélecteur de façade sur Violet et déclencher. Compte tenu du peu de sensibilité des plaques de l'époque et de la présence des différents filtres, les temps de pose étaient de plusieurs secondes, et une montre à trotteuse n'était sans doute pas superflue.
En fait, pour refermer l'obturateur, il est nécessaire de tourner le déclencheur en position I, ce qui n'est pas des plus commodes et qui nécessite d'armer à nouveau. Il est donc probable que les trois poses successives, derrière le filtre violet, puis vert et enfin orangé, se faisaient au bouchon, lequel s'encastre à frottement dans la monture de l'objectif.
Une fois la plaque violette exposée, il faut l'escamoter, sélectionner le filtre vert et recommencer... Ce n'est qu'après l'exposition de la plaque sous le filtre orangé, que l'on peut refermer l'obturateur mécaniquement, bouchon d'objectif en place, bien entendu.

Le sélecteur fait tourner le disque portant les trois filtres et un espace vide pour le N & B, par l'intermédiaire de deux pignons entraînant deux crémaillères en arcs de cercle, comme on le devine sur la photo.

L'escamotage est assez original. La clé est solidaire d'un axe qui traverse tout l'appareil, et qui porte de chaque côté un pignon qui engraine sur une crémaillère horizontale. En tournant la clé, la crémaillère fait un mouvement de va et vient. A l'aller, un épaulement au dos de cette crémaillère libère le tourillon du bas du porte-plaque, et au retour, elle le pousse pour assurer l'escamotage.

Tout cela fait beaucoup de manipulations pour une photo et justifie l'investissement dans un pied solide.

Post-production : Dans une publicité d'avril 1901 figure la liste des fournitures livrées avec l'appareil :

- Trois boites plaques spéciales "Les Multicolores".
- Trois pochettes de Papier de couleur.
- Une pochette de Papier transport.
- 6 feuilles Papier Joseph.
- 3 plaques support.
- Une Toile caoutchoutée.
- 1 Raclette.
- 1 flacon Alcool.
- 1 flacon Benzine.
- 1 flacon Encaustique.
- 100 grammes Gélatine.
- 1 flacon de Bichromate.
- 1 Traité pratique de la Photographie des couleurs.

Et tout cela, pour 162 Francs de l'époque... On peut facilement s'imaginer toutes les opérations nécessaires pour aboutir à une photo couleur prête à être mise en album, on est encore loin du Polaroïd...

 

Societe de Photographie des Couleurs Le Multicolore N° 3bis



Societe de Photographie des Couleurs Le Multicolore N° 3bis

Societe de Photographie des Couleurs Le Multicolore N° 3bis

Societe de Photographie des Couleurs Le Multicolore N° 3bis

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Louis Ernest Dugardin and the Société nationale de la photographie en couleurs

Louis Ernest Dugardin, a recognized artist whose name seems to have fallen into obscurity, specialized in oil portraits based on photography. As the director of his Society of Artistic Reproductions, with a capital of 200,000 Frs divided into 20,000 shares, it was founded on April 14, 1896, highlighting the significance of his business venture. He initially operated from Faubourg Saint-Honoré and later at 9 Boulevard Rochechouart in Paris, enjoying a considerable reputation. He was not only an artist but also a businessman and inventor.

In 1897, he established the Société nationale de la photographie en couleurs et de reproductions artistiques, incorporating his former company into this new entity. The profits earned (over 60,000 Frs in one year) were invested in various areas related to color photography because he believed in its future.

On June 20, 1898, he had various color photographs of masterpieces from the Louvre examined by the Academy of Sciences, which immediately gained press attention. It was revealed that Louis Dugardin had also designed an easily accessible camera capable of producing both color and black-and-white images. He could supply enthusiasts with plates, papers, and special products and even transform any camera into a trichrome camera. A true revolution!





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